Découvrez toutes actrices photographiées par Carole Mathieu Castelli
Pour réaliser ses photographies, Carole Mathieu Castelli a choisi de travailler dans l’intimité avec les comédiennes.
Elles ont toutes vécu cette séance avec beaucoup d’intensité. La réalisatrice-photographe a guidé chaque comédienne dans l’exploration de sentiments très forts comme le désarroi, le choc d’une première violence, la peur, l’isolement, la honte, la solitude, la dépression mais aussi la colère, la révolte, l’espoir et la dignité.
Ces séances ont été filmées afin de réaliser un film court de sensibilisation.
Dans un décor épuré, Carole Mathieu Castelli a enveloppé les actrices d’une « Robe Objet » conçue par la créatrice Sakina M’Sa. « robe prison », « robe refuge », ses pièces modulables ont permis aux comédiennes d’utiliser cette robe comme une « matière ».
L’histoire de cette robe est chargée de sens puisque ce sont des femmes en réinsertion qui ont travaillé sur sa fabrication. Sakina M’sa, créatrice engagée et lauréate en 2010 d’une Bourse Entrepreneurs Sociaux de la Fondation d’Entreprise PPR, travaille au quotidien pour une réinsertion par le « Beau ».
Les Photographies
A TRAVERS ELLES
De grandes actrices interprètent le parcours de
Femmes Victimes de Violences
Site © Makam
La peur est une émotion d'anticipation; le danger n'est pas forcément immédiat mais il peut venir à tout moment, dans une heure, dans plusieurs jours.
Les victimes vivent dans l'angoisse.
Natacha RÉGNIER : Peur
Mathilda MAY : Tabou
Parce que la violence existe au sein même de la famille, elle est vécue dans le secret. Certaines victimes, notamment celles qui travaillent, jouent leur rôle social toute la journée avant de retourner chaque soir dans l'horreur.
Sylvie TESTUD : Humiliation
L'humiliation est une blessure de l'amour-propre , les victimes perdent progressivement "l'estime de soi"
Alice TAGLIONI : Résignation
Il y a un moment où la situation semble sans issue, les obstacles sont insurmontables; la victime est vidée, brisée. Pour survivre elle se met en "mode automatique".
Cécile CASSEL : Désespoir
Quand la situation semble insurmontable, insupportable, quand les victimes perdent courage et espoir l'issue peut être fatale.
Arielle DOMBASLE : Isolement
Vivre dans la violence isole les victimes. Elles vivent souvent leur drame dans une terrible solitude.
Elsa ZYLBERSTEIN : Déclic
Un coup de trop, la peur pour son enfant, l'aveu à un proche, il y a souvent un événement qui déclenche la prise de conscience.
Réaliser, mettre un mot sur les violences subies, c'est le début d'un chemin long et difficile mais plein d'espoir.
Alexandra LAMY : Résilience
Après la violence, la reconstruction est longue mais possible. Parler est un premier pas pour sortir de la violence, pour retrouver l'espoir et la dignité…
Anna MOUGLALIS : Désarroi
Les premiers signes de violences sont parfois insidieux. La victime est dans la confusion. Elle ne met pas encore de mots sur la situation.
Stéfi CELMA: Choc
Agressée physiquement, psychologiquement, la victime est en état de choc.
Françoise FABIAN : Souffrance
Parfois la souffrance dure plusieurs années, une vie. Les hommes violents savent rendre les victimes dépendantes, psychologiquement, financièrement.
Rachida BRAKNI : Étouffement
Hurler, appeler au secours, ce n’est pas toujours possible. Les victimes doivent parfois retenir ce cri intérieur qui les déchire pour se protéger, pour protéger leurs enfants.
Cécile CASSEL : Honte
La honte est un sentiment qui isole les victimes, elles ont peur d’être jugées, d’être incomprises.
Lola DEWAERE : Détresse
La détresse psychologique affecte autant le psychisme que le physique.
Les victimes sont fragilisées et peuvent sombrer dans la dépression.
Anne PARILLAUD : Culpabilité
Parce qu’elles sont fragilisées, les victimes se sentent coupables; le compagnon violent est un manipulateur, il sait inverser la situation et rendre responsable la victime.
Anne MARIVIN : Colère
La colère prépare à l’attaque.
Elle fournit l’énergie nécessaire pour se battre, pour affronter.
Sara MARTINS : Rage
La rage est la manifestation la plus forte de la colère.
Une énergie viscérale, un instinct de survie qui permet de relever les défis les plus difficiles.
Victoria ABRIL : Révolte
La révolte apparaît dans des situations où l’on est confronté à l’injustice, lorsqu’on a trop subi. En se rebellant, on s’insurge, on refuse, on se bat pour sortir de la violence.